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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 12:10

BIGUINE JAZZ 4  Mardi 14 août *

Grand Carbet

Ultime soirée de la dixième édition de Biguine-Jazz sous le kwi au parc culturel Aimé Césaire

 

Pour la dernière soirée de ce 10ème anniversaire de Biguine-Jazz l’animateur José Dalmat a chaleureusement remercié la Ville de Fort-de-France qui a permis à la manifestation de se tenir. C’est comme si dans sa reculade il fallait un bwa koré pour empêcher de reculer.

 

Bwa koré

Le quintet composé des 2 José (Marie-Rose et Zébina) Alwin Lowensky aux saxophones Claude Césaire au piano et Max Télèphe aux saxs, flûte et chant. Comme à l’accoutumé le groupe nous a proposé de belles compositions mais aussi des nouveaux titres. Il a magistralement revisité le bélia mais en nous proposant de nouveaux titres du nouvel album en préparation.

 Avec une musique toujours engagée à l’aide d’un danmié, musique de combat par excellence, il nous exhorte à : « ouvé zié’w pas sé pa pésonn ké fè’y ba’w ». Lors du fameux Bwa brilé avec Mona en fond d’écran, on avait la sensation de sa présence lorsque Max Télèphe disait : Mwen tanbou, man sé fos neg ki neg pou bon » Toujours en prenant appui sur les rythmes du pays, bèlia, bèlè lisid, lavwa bef, le groupe nous a littéralement transportés avec son Dézawa. Bwza koré nous a convaincu que nos richesses rythmiques sont disponibles et à notre disposition pour peu que nous en fassions cas d’eux. Avec ces richesses il y a de l’espoir (et pas an lespwa mal papay) pour la musique martiniquaise. Et l’on comprend et adhère à leur refrain : « an  péyi a sé la man lé mò ».

Très bon moment  musical  et la soirée a bien commencé. En partant  Alwin Lowensky n’a pas manqué de féliciter les ingénieurs du son (Marc Escavis, Gilles Pastel) pour la qualité de leur travail car ils font de la musique vivante.

L’animateur José Dalmat a profité de la pose pour saluer tous ceux qui travaillent aux succès de cette manifestation, les partenaires et les  bénévoles. Il sollicita pour l’occasion Chrisitian Boutant, Laurent Viellet, Catherine Adèle chargée de la communication, David Rodap régisseur de plateau Jean-Michel  Eudaric et Franck Zaméo cheville ouvrière dans la communication et  la programmation. Cette équipe entourée de nombreux bénévoles se donne sans compter pour la réussite de l’opération pas toujours évidente.

 

Denis LAPASION TRIO

Le pianiste guyanais s’est entouré de deux valeurs sûres pour nous proposer sa musique, José Zébina à la batterie et Alex Bernard à la basse. Ils ont, comme d’habitude, parfaitement assuré en dépit d’une seule répétition. Denis Lapassion nous a  proposé des compositions originales à partir des rythmes de Guyane. Oun mayouri qui s’apparente à notre koudmen, ceci sur un rythme de bélia. Route vers l’inconnu un titre dédié à l’esclavage. Djoubaté proposé avec une polyrythmie (kasékò, débot,et samba).

Régine Martial-Lapasion son épouse l’a rejoint pour deux titres  où elle a sollicité la participation du public, en bonne adepte du gospel. Jod la, réflexion sur le comportement des guyanais d’aujourd’hui et Tjenbé dibout pour nous exhorter à ne point baisser les bras malgré l’adversité, c’est notre tjenbé red.

Le public a incontestablement vécu un beau et bon  moment où le piano s’est exprimé en guyanais certes mais surtout en swing amazonien.

 

Zannzolaj

L’an dernier le Festival Biguine-Jazz accueillait le groupee vocal Bay lavwa. Cette année elle n’a pas tergiversé pour programmer à nouveau du travail vocal aux accents jazzy avec des harmonies très cubaines. Ce groupe composé de cinq chanteurs dont la soprano Manuela Joseph-Angélique, sous la direction de l’alto Norma Gomez, du  baryton Olivier Réo, du ténor pour l’occasion Jean-Christophe Germain et de la basse David Jeanbart.

De leurs voix ensoleillées ils nous ont chanté Soleil mais assurément leur joli clin musical à La Perfecta fut parfaitement reçu par le public. Ils ont été ovationnés bien avant la fin du chant. II est intéressant de constater que les visions extérieures sont parfois les plus aptes à nous réconcilier avec notre propre musique. En effet, ils abordent avec beaucoup de respect, sans à priori, nous pépites musicales. Le clin d’œil à Jeff Joseph fut de ce point de vue plus que génial. Ce groupe qui s’est déjà produit plusieurs fois sur les scènes martiniquaises, dans les églises, en concert fera sans doute encore parler de lui car son travail sur les chansons du terroir est instructif et sort des sentiers battus. Ce travail vocal fut apprécié des mélomanes mais encore plus des arrangeurs. Il mérite assurément un enregistrement pour nous rappeler de l’importance de cet instrument extraordinaire qu’est la voix.

 

 

GMX

 

José Dalmat nous a présenté sous le vocable de GMX, il a dit bien GM et pas BM parce que l’artiste de la soirée n’est pas né sous X, bien au contraire il vient d’une famille de musiciens bien connue les Vadeleux des valeurs sûrs de la musique martiniquaise. Guy-Marc Vadeleux a pris ce vocable pour nous présenter son nouvel album éponyme. Lui aussi bien entouré d’une solide équipe composée de soufflant : au sax Zina qui nous vient de Cuba, Pierre Williet à la trompette et Antoine Mader au trombone. Wilfried Bédacier à la batterie, Jean-Marc Albicy à la basse, Agou aux percussions, Frank Rochard à la guitare et le violoniste Yohanes (dont j’ai oublié le nom) très habile à l’archer mais aussi aux claviers. Cette fine équipe était rejointe par deux choristes Johanne Galonde et Noëlle Lemin. Pratiquement l’ensemble du nouvel album fut passé en revue. Le public avait donc l’exclusivité de ce nouvel opus aussi bon que le précédent.

GMX, avec ses dix musiciens, a donc clôturé en beauté ce dixième anniversaire de Biguine-Jazz. Dors et déjà, la réflexion est engagée sur l’opportunité de la tenue de cette manifestation au mois d’août. Doit-il absolument se tenir à ce moment ?

Cette dixième édition restera dans les annales tant par la qualité musicales des intervenants aussi surprenant les uns que les autres, que par les trésors d’imagination déployés pour arriver au bout.

 

Jid

 

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